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Voici certaines recherches sur KIF1A dont nous avons connaissance.
Cette liste n’étant pas exhaustive, si vous avez d’autres informations, n’hésitez pas à les partager.
Il est important de préciser que ce qui suit a été rédigé par l’équipe de KIF1A.FR.
N’étant pas des experts dans ces domaines, il est possible qu’il y ait quelques erreurs : considérer ce qui suit comme tel.

La grande majorité de ces acteurs travaillent en partenariat avec l’organisation de familles de malades KIF1A.ORG.
Nous vous invitons à consulter son site qui propose de nombreuses informations et dispose d’un module de traduction automatique pour les non-anglophones.

Résumé

Des recherches sont en cours, à la fois pour mieux comprendre les maladies génétiques liées au gène KIF1A et pour y trouver des traitements.
A ce jour, il n’existe pas de traitement spécifique à KAND.

En ce qui concerne la recherche de traitements, on distingue 3 stratégies :

Traitements visant à réduire un des symptômes de la maladie (ex: réduction de la spasticité, meilleur contrôle de l’épilepsie…).
Ici on adresse pas la maladie directement mais les conséquences de celles-ci.
Le repositionnement de molécules est une piste intéressante : parmi les molécules déjà autorisées, trouver celles-ci pouvant avoir un effet bénéfique sur les patients (ex: molécule utilisée dans le traitement d’une maladie différente mais proche). Un des intérêts de cette stratégie est qu’elle est susceptible d’offrir un traitement très rapidement.

Traitements visant à réduire le fonctionnement de la mutation causant la maladie.
Ici on tente d’agit sur le fonctionnement du gène muté pour réduire voir empêcher les symptômes.
Les oligonucléotides antisens (ASO) sont une piste intéressante : créer de petites molécules qui se lient à la séquence ARN spécifique et issue du gène KIF1A muté. En se liant à cet ARN, on essaie de bloquer ou réduire la synthèse de la protéine mutée. Si la mutation est hétérozygote, l’autre gène KIF1A du patient, continuera de fonctionner car celui-ci est sain et non compatible avec les ASO ciblant spécifiquement l’ARN du gène muté. Notez que les ASO ne sont pas considérés comme une thérapie génique, car on agit pas avec l’ADN du patient mais avec l’ARN issu de celui-ci.
Un essai clinique expérimental « n-of-1 » est en cours depuis octobre 2022 : une petite fille reçoit un traitement ASO dédié à ses troubles causés par une mutation du gène KIF1A.
L’étude étant toujours en cours mi-2023, ses résultats n’ont pas encore été publiés car ils doivent être mesurés de façon impartial.
Ce traitement expérimental semble améliorer la situation de la patiente.

Traitement visant à guérir la maladie (thérapie génique)
Ici l’idée serait de corriger le problème à sa source, par exemple en éditant les gènes mutés pour les corriger.
Ce type de traitement est le graal de toute maladie génétique, mais c’est aussi le plus complexe à mettre au point.

Détails par PAYS

France

Etude de plus d’une centaine de patients français concernés par une mutation du gène KIF1A.

Généticien français ayant fait partie de l’équipe du Dr Chung (USA).
Le Dr Ziegler a eu l’opportunité de participer au suivi du premier enfant ayant reçu un traitement ASO dédié à une mutation du gène KIF1A.

Australie

Etude de KIF1A + Travaux de repositionnement de molécules autorisées (HTS, expliqué plus bas). MCRI a reçu ~500.000€ en novembre 2021 de la part du NHMRC (principal organisme de financement pour la recherche médicale en Australie) pour chercher un traitement aux problèmes d’épilepsie liés à KIF1A

USA

L’équipe du Dr Wendy Chung est experte dans l’étude de KAND. Elle réalise une étude « histoire naturelle » de la maladie (suivi de l’évolution de KAND sur plusieurs dizaines de patients pendant des années) + modélisation de la maladie sur des cellules ou des animaux + conseil auprès des autres acteurs travaillant sur KIF1A (partenaire historique de KIF1A.ORG).
Depuis mi-2023, le Dr Chung et son équipe transfèrent progressivement leur recherches de l’université de Columbia (New-York) vers le Boston Children’s Hospital où le Dr Chung a pris de nouvelles fonctions (Chief of the Department of Pediatrics).
L’équipe du Dr Chung participe au développement et au suivi du premier enfant recevant un traitement expérimental développé par la fondation n-lorem et dédié au traitement d’une mutation du gène KIF1A.

De plus, les Dr Bain et Dr Sands, mènent une étude au Columbia University Irving Medical Center sur l’épilepsie lorsque celle-ci est causée par une mutation du gène KIF1A.

N-lorem est une organisation caritative américaine fondée en 2020 par le Dr Stanley T. Crooke, ancien CEO d’Ionis Pharmaceuticals.
Cette fondation s’est donnée pour objectif de financer et développer des traitements expérimentaux basés sur des ASO pour des patients américains porteurs de mutations génétiques extrêmement rares (moins de 30 cas connus).
Depuis octobre 2022, une petite fille américaine reçoit un traitement expérimental développé par N-lorem et dédié à une mutation du gène KIF1A dont elle est porteuse. Bien que les signes soient encourageants, cet essai est toujours en cours mi-2023 et ses résultats officiels n’ont pas encore été publiés.

Société pharmaceutique travaillant à un traitement à KAND. 2 pistes suivies : 1) neutralisation de la protéine KIF1A mutante avec des « aptamers » pour limiter ses effets néfastes et laisser les protéines KIF1A saines faire leur travail. 2) blocage total ou partiel du gène muté pour permettre au gène sain de mieux s’exprimer (ils parlent ici de RNAi « ARN interférent »)

Société de biotechnologie travaillant sur les problèmes neurologiques. A été financée par KIF1A.ORG pour créer des modèles cellulaires de la maladie en vue de l’étudier ou de tester des traitements. Les modèles sont partagés avec tous les partenaires souhaitant travailler sur KIF1A.

Etude de la protéine KIF1A, notamment sa structure + recherche de « petites molécules » (capable de pénétrer et d’agir à l’intérieur d’une cellule) pouvant traiter la maladie.

Société de biotechnologie travaillant dans le domaine du criblage haut débit (en anglais HTS pour High-Throughput Screening) qui consiste à l’évaluation rapide et en masse de traitements potentiels (nouveaux ou existants).

Organisme à but non lucratif travaillant dans domaine biomédical. Sait reproduire des mutations de KIF1A sur des souris destinées à la recherche. Les souris sont commercialisées et peuvent être achetées par les chercheurs.

Centre de recherches à but non lucratif. Gère une banque de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs, Induced pluripotent stem cells) créées à partir du sang ou de peau de malades touchés par une mutation du gène KIF1A. Ces cellules sont commercialisées et peuvent être achetées par les chercheurs.

Laboratoire rattaché au département de la santé américain. Sait reproduire des mutations de KIF1A sur des poisson-zèbres pour les étudier, notamment la circulation des protéines KIF1A le long de l’axone d’un neurone.

Etudie les mutations de KIF1A pour déterminer les mécanismes liant les mutations avec les symptômes causés par celles-ci.

Etudie les mutations de KIF1A. Cherche à déterminer quelles sont les stratégies de traitement valides, si l’approche par transfert de gène est viable et sur quelles mutations de KIF1A elle pourrait s’appliquer.

Etudie KIF1A

Japon

Etudie KIF1A + Sait reproduire des mutations de KIF1A sur des vers C.elegans pour les étudier. Ces modèles sont mis à disposition des autres chercheurs travaillant sur KIF1A.

Canada

Cultive des IPSCs pour étudier ce que transportent les protéines KIF1A dans le but de comprendre pourquoi la perturbation de ce transport est nocif pour les neurones.

République Tchèque

Etudie les effets pour les patients KIF1A d’un médicament développé pour la maladie Charcot-Marie-Tooth (maladie ayant des points communs avec KAND)